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Zéro déchet : le réutilisable est-il la meilleure option ?

Le réutilisable est sur toutes les lèvres, mais quelle est sa véritable empreinte écologique? Le zéro déchet a du bon. Cependant, les objets réutilisables ont un coût de production, de nettoyage et de l’utilisation à prendre en compte. Petite comparaison avec leurs homologues jetables.

Le paradoxe de la réutilisation

Les objets réutilisables, si acclamés dans la mouvance zéro déchet, cachent une réalité complexe. Gourde, langes lavables, bouteilles consignées : chacun a ses défis propres. Leur production, parfois plus polluante que celle des objets jetables, ou leurs besoins en nettoyage, sont des facteurs à ne pas négliger.

Prenons l’exemple du sac de courses réutilisable. À première vue, un champion écologique. Cependant, il faut savoir qu’il émet plus de gaz à effet de serre lors de sa fabrication que son cousin jetable. Alors, est-ce un mauvais choix? Non, car l’objet réutilisable ne dévoile son véritable potentiel qu’à travers le temps et l’usage répété peut-on lire sur Ecoconso.be.

L’écologie de la persévérance

C’est là que le réutilisable joue sa vraie carte. Plus il est utilisé, plus il compense l’empreinte écologique de sa fabrication. Un contenant réutilisable utilisé vingt fois est ainsi plus vert que vingt contenants jetables. En d’autres termes, le réutilisable n’est véritablement écologique que si nous l’utilisons… réellement, et ce, le plus souvent possible.

À cela s’ajoute l’importance du local. Pour optimiser leur bilan, il est préférable que les objets réutilisables soient lavés et réutilisés à proximité de leur lieu d’utilisation. Ainsi, la Belgique tire profit de ses bouteilles lavées et réutilisées sur son territoire, évitant ainsi les coûteux trajets internationaux. Les initiatives ultralocales, proposant des bocaux standardisés, partagés entre plusieurs producteurs, se développent. À la clé? Un impact encore réduit.

L’usage fréquent, clé de l’écologie

Certains objets du quotidien, en plus d’être réutilisables, affirment leur potentiel écologique au fil des utilisations. C’est le cas des bouteilles et bocaux consignés, des sacs pour fruits et légumes, et des gobelets pour événements. Leur empreinte carbone diminue avec chaque réutilisation, à condition que le nettoyage et la réutilisation se fassent localement, pour minimiser les coûts de transport. En Belgique, par exemple, les bouteilles consignées sont nettoyées et réutilisées sur place, maximisant ainsi leur efficacité écologique.

Les sacs pour fruits et légumes, pour leur part, surpassent leurs équivalents jetables après un certain nombre d’utilisations : huit fois pour les sacs en plastique, et quarante fois pour ceux en coton. Quant aux gobelets utilisés lors d’événements, plus leur taux de retour est élevé, plus ils sont écologiques. Enfin, pour les parents, les couches lavables représentent une option attrayante. En effet, un enfant produit en moyenne une tonne de déchets en couches sales jusqu’à sa propreté. En utilisant des couches lavables, ce poids serait réduit de 900 kg, à condition que le lavage se fasse de manière éco-responsable. Une révolution discrète, mais aux impacts significatifs pour notre planète.

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