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Pourquoi vivre près d’une forêt?

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Les arbres, les fleurs, l’odeur de l’humus et l’espace sont autant de liberté qu’offre la forêt. Les forêts sont des lieux paisibles et mystérieux à la fois qui créent notre émerveillement. Alors que la vie en ville induit des nuisances sonores permanentes, de la pollution et une surpopulation dans un espace confiné qui peuvent causer un stress chronique, vivre près d’une forêt comporte de nombreux effets positifs sur notre santé mentale et physique.

Le stress de la ville

C’est l’heure de pointe et vous êtes recroquevillés contre vos voisins à l’intérieur du métro. Une autre personne lit son journal près de votre visage. Vous sentez-vous détendu ? Des études ont montré que la violation répétée de l’espace personnel dans les villes pouvait déclencher un système de menace pour notre cerveau, ce qui nous rend inévitablement stressé.

D’autres facteurs tels que le contact permanent avec des étrangers et le bruit du trafic influent sur les citadins ce qui peut déclencher un stress chronique. L’humeur et les désordres d’anxiété, ainsi que la schizophrénie sont 56% plus élevé dans les environnements urbains en comparaison au zones rurales. Pour combattre ces effets néfastes, des villes ont construits des parcs et des espaces verts mais est-ce assez ?

L’amygdale en question

Une étude menée par des scientifiques de l’Institut Max Planck a mis en évidence les effets positifs sur le cerveau lors les citadins ont un accès à la forêt et à la nature. L’équipe de chercheurs conduits par la psychologue Simone Kühn a examiné les images cérébrales de 341 résidents de Berlin. Des recherches précédentes avaient montré un niveau de stress élevés dans l’amygdale chez les citadins. Cette fois, les chercheurs de l’Institut Max Planck ont voulu savoir s’il y avait une différence entre l’amygdale des participants selon l’endroit où ils vivaient dans la capitale.

“La recherche sur la plasticité cérébrale soutient l’hypothèse que l’environnement peut façonner la structure et la fonction du cerveau, c’est pourquoi nous nous intéressons aux conditions environnementales qui peuvent avoir des effets positifs sur le développement du cerveau. Des études sur des personnes habitants la campagne ont déjà montré que vivre proche de la nature était bénéfique pour la santé mentale et le bien-être, nous avons donc décidé d’examiner les citadins”, explique Simone Kühn, psychologue qui a conduit l’étude à l’Institut Max Planck.

Les recherches ont montré que les citadins vivant près d’une forêt, avaient plus de chance d’avoir une structure de leur cerveau en bonne santé que ceux qui n’avaient pas accès à la nature près de chez eux. Les recherches montrent un niveau d’activité de l’amygdale plus important chez les citadins que chez les ruraux. L’amygdale est un noyau en forme d’amande, situé près de l’hippocampe dans le lobe temporal qui joue un rôle dans la gestion de nos émotions (peur, anxiété) et dans nos réactions face au danger. Ils en ont conclu que les citadins sont exposés à des risques plus élevés de maladies mentales telles que la dépression, l’anxiété et la schizophrénie lorsqu’ils sont éloignés des espaces verts.

Les chercheurs ont ainsi établi une importante corrélation entre l’endroit où les personnes habitaient et la santé de leur cerveau. Les citadins vivants à moins d’un kilomètre de la forêt étaient ceux qui avaient l’amygdale en meilleure santé. L’amygdale a été jaugée de par l’intégrité de sa structure, prenant en compte le volume de matière grise et le niveau d’interaction dans cette partie du cerveau. Ces personnes vivant proche de la forêt ont en conséquence une plus grande capacité à faire face à une situation de stress. Cet effet est resté stable en dépit de niveau d’éducation et de revenus différents.

Un autre point à mentionner est qu’il n’y avait pas de bénéfice particulier à vivre près d’un espace vert comme un parc de la ville. Ceci, peut-être parce que les forêts sont beaucoup plus grandes et se trouvent également à la périphérie de la ville, là où la population est moins dense que dans le centre, ainsi qu’un plus faible trafic et moins de pollution.

Est-il temps de déménager près de la forêt ?

S’accorder du temps en dehors des villes, se ressourcer et profiter de la nature a un impact positif sur notre bien-être et notre bonheur. Loin de l’agitation citadine, notre connexion étroite avec la nature nous permet de nous détendre, de souffler et de nous sentir plus apaiser que lorsque nous sommes en ville. Retrouvez également notre article slow living, l’éloge de la lenteur en relation avec ce sujet. Nous retrouvons également les animaux qui disparaissent peu à peu des villes.

“Les forêts tout autour des villes sont des ressources qui devraient être mises en valeur “. L’équipe de chercheurs de Simone Kühn.

D’autres recherches montrent l’impact positif de la nature sur notre corps. Il a été montré que marcher pieds nus directement sur la terre peut réduire notre niveau de stress et également traité des maladies dégénératives. La logique derrière cette pratique se rapporte à la charge négative intense portée par la Terre. Cette charge est riche en électrons, servant théoriquement comme un bon apport d’antioxydants et d’électrons détruisant les radicaux libres.

D’autres rapports plus subjectifs, qui peuvent être trouvés dans la littérature et les pratiques de diverses cultures du monde entier, relatent que marcher pieds nus sur la Terre améliore la santé et procure des sentiments de bien-être. Ainsi, revenir à un état plus naturel, poser ses pieds directement sur le sol et sentir la terre permet d’absorber les électrons négatifs à travers la plante de nos pieds.

Au Japon, dont la capitale Tokyo, est la plus grande ville au monde, le shinrin-yoku ou « le bain de forêt », est pratiqué depuis les années 80. Cela consiste à passer du temps dans les bois et ses environs. Marché, s’asseoir, respirer dans la forêt nous fait du bien. Cela fait également baisser notre pression artérielle et réduit notre niveau de cortisol, l’hormone du stress.

Alors que les nations unies prédisent que deux tiers de la population vivront dans les villes en 2050, nous pouvons encourager les citadins à se rapprocher de la nature mais également demander aux villes d’inclure davantage de vivant dans les plans d’urbanisme. C’est d’ailleurs l’objet de la biophilie qui répond à notre besoin d’être connecté à la nature. Le design biophile permet de créer des environnements plus naturels, proche de ce que l’homme a toujours connu. Ceci afin de lui procurer un bien-être psychologique. En identifiant les caractéristiques dont l’homme a besoin, nous pourrions ainsi dessiner nos villes afin d’améliorer la santé mentale de la population. Pendant ce temps, nous pouvons commencer par faire une marche au milieu des arbres et profiter de la nature.

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N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires ce que vous pensez de vivre près de la forêt.

 

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