La guérison du monde est-elle en marche?
Depuis ces dix dernières années, nous sommes témoins d’un nouvel élan: les grandes marques se mettent au vert, les médias encouragent un mode de vie respectueux de l’environnement et de l’humain et les ménages changent leurs habitudes de vie. L’ère semble au retour à l’éthique et aux valeurs fortes tout en éloignant la logique mercantile qui a régné seule sur notre monde depuis l’expansion, notamment, de la mondialisation dans les années 90.
Un réenchantement du monde
Face aux événements climatiques, aux scandales sanitaires et aux pollutions désastreuses affectant directement notre environnement mais aussi notre santé, de plus en plus de citoyens décident d’agir pour changer le monde dans lequel nos enfants pourraient vivre si nous ne faisons rien.
Malgré un futur que les scientifiques jugent préoccupant, et au lieu de répéter que tout va mal, ce qui peut être très angoissant pour notre société, des hommes et des femmes ont décidé de façonner un nouveau monde. Une vision du monde qui nécessitait un effort supplémentaire que n’avions pas pris la peine de faire ces dernières décennie. Un effort qui demandait d’intégrer d’autres paramètres que le temps et l’argent mais une dimension éthique de nos actions. Le film documentaire Demain de Cyril Dion et de Mélanie Laurent expose particulièrement bien, au travers de rencontres, ce que pourrait être notre monde demain.
“Montrer l’exemple n’est pas l’une des seules façons de convaincre, c’est la seule”. Gandhi.
Aujourd’hui, nous savons qu’il est possible de vivre en ayant un faible impact sur notre environnement afin de le préserver au mieux. Nous pouvons faire de l’agriculture biologique, nous pouvons choisir une énergie écologique, nous pouvons éduquer nos enfants en leur inculquant ce respect de la nature, nous pouvons mettre en place une économie circulaire et solidaire. Certains ont déjà fait le pas et ont décidé de changer de vie, de rejoindre une ONG, de cultiver bio et ainsi de retrouver une activité qui a du sens. Vous pouvez lire notre article changer de vie, osez l’aventure à ce sujet.
“Le processus de guérison du monde a un caractère holistique prononcé. Elle inclut la guérison de notre planète meurtrie , celle de notre humanité malade d’injustices de toutes sortes; elle englobe aussi la guérison de notre être, de notre personne.” Frédéric Lenoir
Multiplier les initiatives
Eco-quartiers
De nombreux éco-quartiers voient aujourd’hui le jour comme celui d’Ithaca aux Etats-Unis. Situé dans la région des lacs de l’état de New-York, l’éco-quartier est une référence dans le domaine du logement durable et des énergies renouvelables. Il incarne tout à fait la ville de demain avec 90 maisons où habitent 280 habitants. Les maisons sont toutes en bois, les fermes sont bio et les habitants se déplacent à pied ou à vélo.
Ces villages souhaitent créer un nouveau mode de vie peu polluant et peu énergivore. La communauté a un fonctionnement basé sur la solidarité, la convivialité et le partage. Les résidents sortent de chez eux sans fermer leur porte. Des adultes veillent sur tous les enfants du village. Les voisins remplissent le frigo et écrivent des petites cartes aux nouveaux arrivants en guise de bienvenue. Loin de l’individualisme du monde occidental, l’éco-quartier pourrait être le nouveau modèle à suivre.
Centrales solaires
Les centrales solaires sont probablement le futur de l’énergie. La plus grande centrale solaire d’Europe se trouve en France. Le parc photovoltaïque a été inauguré en 2015 à Cestas près de Bordeaux. L’installation compte un million de panneaux solaires sur 260 hectares qui produisent 350 giga wattheures (GWh) par an. Cette électricité peut couvrir la consommation moyenne de 50 000 foyers.
La structure est l’une des centrales les plus rentables de France. Le tarif de vente de cet électricité à EDF est de 105 euros le MWH. Même si le coût du solaire a fortement baissé ces dernières années grâce à la chute du coût des panneaux, il reste au-dessus du prix de l’électricité sur le marché français qui est de moins de 40 euros par MWh.
“Dans une première version du projet, en 2010, nous arrivions à un prix de 300 euros” explique Xavier Barbaro, le PDG de Neoen qui a créé la centrale.
Agriculture bio
Alors que la population mondiale est actuellement de plus de 7 milliards et qu’elle atteindra le cap des 9,8 milliards en 2050, les procédés engagés afin de nourrir les humains doivent changer. Pour ne plus vivre dans l’excès et le gâchis de nourriture, les êtres humains pourraient avoir à revenir à se nourrir uniquement de ce dont ils ont besoin pour survivre.
La ferme Riverford a débuté son projet quand Guy Watson a commencé à livrer ses légumes bio chez 30 amis locaux habitant dans le Devon. Riverford livre aujourd’hui environ 47 000 cartons de légumes bio par semaine dans des quartiers à travers le Royaume-Uni proches de leurs fermes régionales. La ferme produit et distribue des ingrédients sains et organiques.
https://www.instagram.com/p/Bf0ab-dhxIp/?tagged=riverford
Quand l’idéaliste et également inexpérimenté John Watson a débuté sa ferme Riverford en 1951, le rationnement des aliments touchait à sa fin et l’agriculture britannique se lançait dans une nouvelle ère d’agriculture intensive axée sur la chimie. Pendant 25 ans, Riverford était à l’avant-garde de ces changements. Mais dans les années 1970, le patriarche s’interrogeait de plus en plus sur la durabilité et le bien-être des animaux impliqués dans certaines des pratiques les plus intensives.
Dans les années 1980, la génération suivante, a repris la ferme en main et a souhaité prendre une nouvelle direction. Pendant leur adolescence, certains des cinq enfants du fermier sont tombés malade en pulvérisant du maïs. L’un d’eux a d’ailleurs était hospitalisé, en raison d’un empoisonnement au paraquat, un pesticide. La motivation des frères et soeurs s’est donc naturellement tournée à cette époque vers l’agriculture biologique.
Ces exemples contribuent à défendre avec conviction que nous devons trouver un mode de vie plus harmonieux et holistique prenant en compte les limites de notre planète. Contribuer à ce changement, c’est se donner la possibilité de réduire notre impact sur notre terre et de continuer à être émerveiller par notre monde. Il s’agit aussi de rétablir la signification profonde du mot “progrès” en l’associant à un bien-être fondé pour les êtres humains et notre environnement et non à une croissance et à une production effrénée. Notre nombre est sans aucun doute notre première force. Ces pionniers du monde de demain nous inspirent et nous incitent à contribuer positivement à un monde meilleur. Ceci afin de permettre à notre société de retrouver une cohérence et de vivre heureux dans un confort moderne tout en respectant notre planète.
Le coin lecture ♥
La guérison du monde, auteur, Frédéric Lenoir
ornellastro
Je trouve ton article magnifique. Malheureusement, j’ai l’impression que ce que tu énonces ne relève quand même que de minorités. Les prises de conscience sont très isolées, et même si elles tendent à être de plus en plus nombreuses, ce ne sont que des groupuscules qui pensent avec l’intelligence du futur et l’envie de préserver l’avenir de la planète. Enfin, je soutiendrai toujours ce schéma de pensée quoi qu’il en soit.
Mon Totem
Merci pour ce gentil message! Oui je comprends ce que tu veux dire et c’est difficile de percevoir ce que toutes ces initiatives représentent au total. Espérons que nous serons de plus en plus nombreux à travailler dans ce sens! 🙂 Bonne journée à toi!
Pingback: Earth Hour: éteignons la lumière – Mon Totem